CHAPITRE 1 – Au cœur du récit
Tristan : Bonjour à vous qui écoutez cet enregistrement… Je sais : pas courant pour des enquêteurs de demander de l’aide… Mais que fait la police ? À vrai dire, la police, en l’occurrence, c’est moi, Tristan Schmidt, et « ma moitié ». Moitié… Enfin, si je suis sympa.
Tout a commencé il y a quelques jours, comme vous allez le découvrir ci-après. De toute évidence, un malade enlève nos concitoyens et je crains que nous ne soyons pas assez nombreux pour résoudre l’affaire à temps, libérer les victimes si elles sont encore de ce monde. Car cet individu, rusé, méchant (enfin, je suppose !), en plus, nous balade dans les rues de notre belle ville de Lens. D’où mon appel au secours… C’était donc lundi, si mes souvenirs sont bons…
Emilie: Cela va bientôt faire trente minutes que j’attends devant le bureau du commissaire Sébastien. J’ai été convoquée pour une raison qui m’est toujours inconnue. Le stress est en train de me ronger de l’intérieur : et si j’avais fait une erreur ? Et si j’allais me faire mettre à pied ? La porte qui s’ouvre mit fin à tous mes doutes.
Commissaire : Bonjour Emilie, vous êtes pile à l’heure, comme d’habitude. Entrez, je vous en prie.
Emilie: Je me précipite dans son bureau, pressée de connaitre la raison de sa convocation. Je prends place sur la chaise en face de lui.
Commissaire : J’ai une nouvelle affaire pour vous, de nombreux enlèvements ont eu lieu dans le département. Vous êtes une de nos meilleures recrues, je vous confie donc cette affaire.
Emilie: Tout en m’annonçant cela, il me donne le dossier de l’enquête. J’acquiesce à tout ce qu’il me dit tout en feuilletant les documents.
Commissaire : Cependant, votre collègue Haytham, est tombé malade. Exceptionnellement, votre mari, Tristan Schmidt, prendra sa place.
Emilie: En entendant cela, je suis devenue toute pâle. Travailler avec Tristan, bien que je l’aime énormément, était mon pire cauchemar. Nos caractères et nos façons de travailler sur le terrain sont totalement différentes. Je n’ai pas eu le temps de digérer la nouvelle que la porte s’ouvrit.
Tristan : Bonjour, désolé du ret…
Emilie: Cette voix m’est plus que familière. C’est celle de Tristan. Je tourne la tête et lui souris timidement. Ses yeux m’observent puis se dirigent vers le commissaire rapidement comme s’ils regardaient un match de ping-pong.
Commissaire : Prenez place Mr Schmidt, j’ai déjà annoncé la nouvelle à votre femme. Son partenaire est malade, donc, exceptionnellement, vous travaillerez à deux.
Emilie: Etant donné que je n’ai pas lâché Tristan du regard, je vois son visage se décomposer. À en juger par son attitude il n’était pas plus enchanté à l’idée de travailler avec moi que je ne le suis. Après cette nouvelle, le commissaire expliqua la mission à mon mari, puis nous sommes sortis de son bureau. Nous restions silencieux, ne sachant pas quoi dire.
Tristan : Bon… on va devoir trouver un terrain d’entente.
Emilie: Je hoche la tête et lui souris, cette mission promet d’être riche en émotions.
Tristan : Je te propose de démarrer de la Halle Bertinchamps.
Emilie : Pourquoi ?
Tristan : C’est le salon du livre policier, le Polarlens. Je suis sûr que notre affaire a un lien avec ça. C’est là qu’on trouve les rois du crime, non ? On y prendra connaissance du dossier : l’ambiance va nous aider…
Vous venez d’entendre le début de l’enquête « Le châtiment des traîtres », imaginée par Philippe Masselot et les élèves de la classe de 3e Duras du collège Jean Zay. Plusieurs personnes ont été enlevées : à vous de jouer pour trouver le lieu de détention des victimes. Pour découvrir les premiers indices, rendez-vous à la boulangerie La Bruxelloise au 30 avenue du 4 septembre.
Texte : Philippe Masselot
Enregistrements et mixages sonores : Mélanie Despres, Pauline Schwartz
Création musicale : Antoine Kempa et les élèves de l’école de musique de Meurchin
Voix : Les élèves de la 3e Duras du Collège Jean Zay de Lens et la troupe des K’Hauts de Meurchin
Illustration : Pauline Schwartz
Le Châtiment des Traîtres est une fiction réalisée dans le cadre de Polar Lens 2024. Toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite et ne pourrait être que le fruit d’une pure coïncidence